Le “Terrible Two” : quand l’éducation danoise inspire une approche bienveillante en France

11/10/2025

Le “Terrible Two” : quand l’éducation danoise inspire une approche bienveillante en France

Vers l’âge de 2 ans, l’enfant entre dans une période charnière de son développement : celle de l’opposition.

Ce moment, souvent appelé le “terrible two”, est à la fois déroutant pour les parents et essentiel pour la construction de la personnalité de l’enfant. 

Inspirée de l’éducation danoise, une approche douce et respectueuse peut nous aider à traverser cette étape avec plus de sérénité.

Comprendre la phase d’opposition

Autour de 2 ans, l’enfant affirme son autonomie. Il découvre qu’il est une personne à part entière, avec ses envies, ses goûts et ses émotions. Dire “non” devient alors une manière de se construire et d’expérimenter le pouvoir de ses choix.

Mais cette découverte peut aussi entraîner des tempêtes émotionnelles : colère, tristesse, frustration, anxiété… Ces réactions ne sont ni de la provocation, ni de l’insolence. Elles traduisent simplement un cerveau encore immature, incapable de gérer les émotions fortes.

Les neurosciences confirment que l’enfant n’a pas la capacité d’anticiper, de manipuler ou de contrôler ses réactions avant environ 6-7 ans. Il ne “fait pas exprès” : il apprend.

Comment réagir selon la philosophie danoise

Au Danemark, l’éducation repose sur trois grands piliers : la bienveillance, l’égalité et la confiance.
Ces principes peuvent être appliqués simplement au quotidien.

1. Garder son calme

L’enfant apprend par imitation : il reflète les émotions de l’adulte. Si l’adulte s’énerve, l’enfant s’énerve à son tour.

Respirez, parlez doucement, baissez-vous à sa hauteur : votre attitude sera le premier modèle de régulation émotionnelle.

2. Accepter et nommer l’émotion

Plutôt que de chercher à “faire taire” les pleurs, accompagnez-les :

“Je comprends que tu sois en colère, tu voulais continuer à jouer. C’est difficile d’arrêter quand on s’amuse.”

Reconnaître l’émotion aide l’enfant à se sentir entendu et à développer progressivement ses capacités d’auto-régulation.

3. Expliquer avec des mots simples

La fermeté bienveillante consiste à poser un cadre clair, sans menace :

“Tu as le droit d’être fâché, mais il faut tenir la main pour traverser. C’est pour ta sécurité.”

Ainsi, l’enfant apprend à comprendre le sens des règles, plutôt qu’à les craindre.

Prévenir les crises : encourager l’autonomie

La pédagogie danoise met l’accent sur la coopération plutôt que sur la domination.
Pour limiter les oppositions, on peut :

  • Offrir des choix adaptés à l’âge :
    “Tu préfères le t-shirt rouge ou le bleu ?”
  • Impliquer l’enfant dans la vie quotidienne :
    ranger ses jouets, mettre la table, arroser les plantes, plier le linge…
  • Créer des moments de qualité :
    temps calmes, câlins, jeux libres - essentiels pour équilibrer les émotions.
  • Apprendre à reconnaître les émotions :
    mimer les visages, décrire ce qu’on ressent, faire des exercices de respiration ou de défoulement ludique.

Ces petits gestes renforcent le sentiment de compétence de l’enfant et réduisent naturellement le besoin d’opposition.

Et dans les lieux publics ?

Les crises en public sont redoutées par tous les parents. Pourtant, elles font partie de l’apprentissage.
L’éducation danoise prône ici le lâcher-prise et la flexibilité :

  • Si vous êtes dépassé.e, faites un compromis temporaire ou détournez l’attention.
    Ce n’est pas une faiblesse, mais une adaptation à la situation.
  • Inutile de s’excuser de l’émotion de votre enfant : elle ne vous définit pas comme “mauvais parent”.
  • En rentrant à la maison, prenez un moment pour revenir sur la situation :
    “Tout à l’heure, c’était difficile pour toi. Qu’est-ce qu’on pourrait faire la prochaine fois ?”

Cette approche valorise la communication et la compréhension mutuelle, au cœur de l’éducation danoise.

En résumé :

Le “terrible two” n’est pas une période à craindre, mais une étape de croissance émotionnelle et psychique.
En s’inspirant de la bienveillance nordique, les parents et les professionnels peuvent transformer ces moments de tension en occasions d’apprentissage.

Grandir, c’est apprendre à ressentir, à comprendre et à se faire confiance.
Et c’est souvent grâce à la patience de l’adulte que l’enfant y parvient.

Sources:

Les pros de la petite enfance

Naitre et grandir

Léa de Manipani

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